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L'écritoire d'Iris

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L'écritoire d'Iris
8 février 2016

Granville fait son carnaval.

Du 5 au 9 février 2016, le coeur de la cité portuaire a vibré au rythme des festivités carnavalesques.

Inauguré pour la première fois durant la seconde moitié du XIXe siècle, le carnaval granvillais a une fois de plus répondu présent pour cette 142e édition !

Dimanche 7 février, après six mois de préparation au sein des hangars de la ville, quelques 2000 carnavaliers et leurs 42 chars ont envahi les rues de Granville.

La grande cavalcade a ainsi défilé dans la cité devant plus de 100 000 visiteurs.

Héritier des rituels antiques (Lupercales, Saturnales), organisé chaque année le weekend précédent Mardi gras, le carnaval est étymologiquement "l'entrée en Carême". Le mot "carnaval" vient du latin carnis levare, signifiant "enlever la viande".  

Gran (Granville) serait le nom du chef viking ayant pris possession du site au Xe siècle

Entre héritage païen et héritage chrétien, le carnaval joua longtemps un rôle de catalyseur des tensions sociales. Durant des décennies,ce moment particulier de l'année fut marqué par une grande liberté de moeurs. L'ordre établi était bousculé. Faisant fi des hiérarchies et des conventions, le carnaval rythmait le temps cyclique annuel et accompagnait, dans le port morutier de Granville, le départ des pêcheurs pour Terre-Neuve. Bouleversement général d'une société hiérarchisée et régulée, carnaval permettait d'exorciser les frustrations de l'année écoulée.

Mais que reste t-il aujourd'hui de cette histoire carnavalesque ? Si carnaval n'est plus la "soupape de sécurité" d'une société figée, il peut être considéré sous trois principaux aspects.

 Temps de fête, carnaval permet de se travestir, de se déguiser pour un moment de partage populaire et de convivialité. On se retrouve dans les rues animées, on partage, on chante, on danse. Petits et grands oublient leurs tracas et comme jadis exorcisent les frustrations du quotidien.

Carnaval fait place à l'imaginaire, à la rêverie. Chacun peut s'évader en contemplant déguisements et chars. Du château fort au bateau pirate, des licornes aux corbeaux et épouvantails, le rêve s'invite.

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Cependant, l'actualité rattrape rapidement le visiteur venu festoyer.

Carnaval reste un temps fort de contestation politique et sociale. En ce début d'année 2016, les manifestations des carnavaliers ont mené tout un chacun à réfléchir aux mutations actuelles des systèmes productifs.

Les agriculteurs crient leur besoin de "vivre décemment de leur métier"; crise porcine et "affaire des Mistrals" sont dénoncées.

La mondialisation ainsi que la crise économique et financière contemporaine se sont mêlées à la fête.

 

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